L'Abbaye

Abbaye Royale Saint Médard - parcours historique

Ce parcours en 5 panneaux propose une visite historique de l'abbaye royale Saint-Médard de Soissons : son origine royale, sa construction, son importance et rayonnement, ses richesses, son déclin et démantèlement. 
Un parcours éclairant et enrichissant sur l'histoire de cette abbaye ! 

 

Saint Médard

Saint Médard à Soissons

Connu pour avoir mené une vie exemplaire dès son enfance, Médard entre tôt dans les ordres et est acclamé évêque de Vermand vers 530 et de Noyon en 531.

Guérisons miraculeuses d’aveugles, de sourds, de muets, sa vie est émaillée de miracles, ce qui en fait l’un des saints thaumaturges les plus célèbres de son temps, dans la lignée de saint Martin.

Il intercède pour les voleurs auteurs de petits larcins, les prisonniers l’invoquent pour leur libération. Surtout, les miracles se poursuivent après sa mort : les bâtonnets de saint Médard, taillés dans la porte de la basilique soissonnaise, guérissent les rages de dents les plus violentes. Des siècles après sa mort, il est sollicité pour favoriser les moissons car, « s’il pleut à la saint Médard (le 8 juin), il pleut quarante jours plus tard ».

Le roi Clotaire 1er, fils de Clovis, et la reine Radegonde comptent parmi les proches de l’évêque noyonnais. A sa mort, Clotaire promet d’édifier sur sa dépouille une basilique. Le corps est amené près de Soissons en 561 : le cercueil s’immobilise soudain sur la rive droite de l’Aisne, dans le bourg de Crouy, désignant ainsi le lieu de la future basilique. Cet épisode, raconté dans plusieurs Vies du saint, forge la renommée de la future abbaye, mais aussi le rôle des rois mérovingiens dans la construction de ce mausolée dynastique.

La présence des reliques à Soissons va susciter une réelle ferveur, les pèlerins affluent au plus près du corps du saint notamment le jour de sa fête le 8 juin. Celui-ci a dû faire l’objet d’une intense fragmentation, car nombreuses sont les reliques de Médard disséminées dans le nord de l’ancien royaume franc : une dent à Tournai (Belgique), sa mâchoire à Jodoigne (Belgique), son fémur à Noyon… Les églises dédiées à saint Médard (ou saint Mard) sont très répandues en France ; on en compte 40 rien que dans le diocèse de Noyon.

Saint Médard dans la crypte

Sous le règne de Charles le Chauve, le corps de saint Médard est conservé dans un sarcophage de pierre, au sein de la crypte aménagée au niveau du chevet de l’église. Cette partie de l’abbatiale est aussi large que l’église qui la surmonte. Un long couloir transversal distribue à l’est trois chapelles et à l’ouest trois profonds caveaux. Afin d’accéder au plus près du tombeau de saint Médard et des sépultures de Clotaire 1er et Sigebert, il fallait emprunter un couloir transversal, accessible par le transept situé au niveau supérieur de l’église.

Une autre source indique que les restes du saint évêque furent placés ensuite dans une châsse en ivoire blanc ornée de décors en or et argent doré, suspendue dans le chœur au-dessus de l’autel.

Au XIIIe siècle, Le Pas de Dieu, pierre portant l’empreinte d’un pied, s’ajoute aux reliques existantes. Pour certain, elle provenait du Jardin des Oliviers. Pour les moines de Saint-Médard, il s’agissait bien du pied de leur saint patron. L’empreinte aurait été effacée en 1567 lors du sac de la ville par les Protestants, mais la pierre qui portait la sainte trace fut, elle, conservée et posée sur un piédestal au fond du caveau central. Elle s’y trouvait encore à la veille de la Révolution française.

 


 

 Au temps des rois nomades

C’est en bordure des grandes forêts que les Francs, chasseurs et guerriers mais aussi fins stratèges, décident de s’installer. Le pouvoir s’éloigne alors de la ville gallo-romaine pour gagner les grands domaines ruraux. Clotaire 1er (vers 498-561), un des quatre fils de Clovis, en réunit de nombreux autour de Soissons conjuguant ainsi pouvoir temporel et autorité du ciel.

En effet, après la victoire de Clovis sur les Wisigoths en 496 et sa conversion au catholicisme sous l’influence de la reine Clotilde, l’Église conforte la domination franque sur la Gaule.

Au même moment, la culture populaire en quête de signes visibles se tourne vers le culte des reliques. C’est ainsi que le transfert du corps de saint Médard à côté de Soissons, motive l’édification d’un mausolée bientôt élevé au rang de basilique.

Une reine franque, sainte Bathilde (vers 630-680), fille d’esclave, joue un rôle décisif dans l’unification des pratiques religieuses en faisant adopter la règle monastique de saint Benoît par les grandes abbayes du royaume, au premier rang desquelles Saint-Médard.

Les femmes occupent une place éminente dans la société guerrière mérovingienne, transmettant des royaumes partagés à parts égales entre les enfants : ainsi, les reines Frédégonde et Brunehaut, épouses respectives des rois Chilpéric 1er et Sigebert 1er, sont à l’origine et actrices d’interminables luttes fratricides.

 


Image d’Épinal, extrait de la planche n°495, Musées de Soissons

 

486 Bataille de Soissons

Clovis combat Syagrius, un général romain qui tenait la région de Soissons.
L’épisode du Vase appartient à cette campagne.

 

Proposition de restitution du baptistère primitif de Reims © C. Bonnet

 

Vers 496 Baptême de Clovis

Saint Remi, évêque de Reims, baptise Clovis dans la cathédrale primitive. Les fondations du baptistère sont localisées et identifiées en 1995.


Tête de Clotaire 1er, Musées de Soissons

 

511 Mort de Clovis.

Clotaire 1er, un de ses quatre fils, est roi de Soissons de 511 à 561.



Saint Médard consacrant la reine Radegonde comme abbesse, vers 520 – 587, copie du XIIe siècle, BM de Poitiers

 

556 Inhumation de Médard

Clotaire 1er fait élever un mausolée sur le tombeau de l’évêque de Noyon.


Sigebert 1er, par Du Tillet, Recueil des rois de France (1545-1547), Paris BNF.

 

561 Sigebert 1er succède au roi Clotaire

Clotaire est enterré près du tombeau de Médard. Son fils Sigebert poursuit les travaux de la basilique. Il sera inhumé lui aussi près du tombeau du saint.


Monnaie de Saint-Médard, vers 590, musées de Soissons

 

Vers 657 Réforme de la reine Bathilde.

La communauté de Saint-Médard suit désormais une règle monastique. Elle est une abbaye puissante qui dispose d’une monnaie à son nom.

 


 

Le mythe de l’Empire romain : la renaissance carolingienne

Sous le règne du « bon roi Dagobert », on observe un changement de dynastie. Les Pépinides, illustre famille franque, grignotent le pouvoir mérovingien. En 687, Pépin d’Herstal, en devenant maire du Palais, détient le pouvoir réel.

En 732, Charles Martel assure à Poitiers le prestige du lignage en repoussant l’invasion arabe. Son fils, Pépin le Bref, est enfin élu roi en 751 avec le soutien du pape et intronisé à Soissons par les évêques francs. Son petit-fils, Charlemagne, achève de rendre vie au mythe impérial en prenant le titre d’empereur d’Occident en 800. Après le pape, l’empereur romain d’Orient reconnaît Charlemagne sous ce titre en 813.

Le terme « carolingien » fait aussi référence à l’activité politique et culturelle intense de cette période. Le territoire se couvre de cathédrales et d’abbayes, les arts sont florissants. Grâce à l’héritage littéraire de l’Antiquité et la copie de ses textes, l’école palatine impériale brille intellectuellement.

Mais les Carolingiens sont aussi des chefs de guerre qui se sont appropriés les revenus des abbayes. Saint-Médard échappe en partie à ce processus. Ses abbés, de 823 à 860, sont des clercs membres des familles royales et aristocratiques.

Ainsi Hilduin Ier, abbé de Saint-Médard jusqu’en 830, cumule les charges d’abbé de Saint-Denis et de Saint-Germain-des-Prés. Carloman, fils de l’empereur Charles le Chauve mort en 877, en est le premier abbé laïc.

Le pouvoir central carolingien s’émiette avec l’émergence de la féodalité. L’abbaye Saint-Médard s’efforce de relever de l ‘autorité papale et d’échapper à ce lent déclin.

 


Fontaine de vie, Évangiles de Saint-Médard de Soissons, manuscrit début IXe siècle, Paris, BNF

 

VIIe siècle Essor du culte de saint Médard

Saint-Médard bénéficie des dons des pèlerins et se dote d’un scriptorium



Pépin le Bref (714-768), Anonyme, École française, XIXe siècle, Musée du Louvre

 

751 Élection du roi Pépin-le-Bref (714-768)

Élu à Soissons, il est à l’origine de la dynastie carolingienne



 

800 Couronnement de Charlemagne à Rome

L’abbaye est l’un des plus illustres établissements monastique français. Elle possède un palais royal très fréquenté. Un premier cloître est construit.



Reliquaire de saint Sébastien, cathédrale de Soissons, XIXe siècle, cliché Ville de Soissons

 

826 Transfert des reliques de saint Sébastien de Rome à Soissons

Hilduin Ier, abbé de Saint-Médard, est à l’origine de ce transfert. De grands travaux sont prévus pour accueillir les reliques et les pèlerins.



Évocation du Jugement dernier, Évangiles de Saint-Médard de Soissons, début IXe siècle, Paris, BNF.

 

827 Officialisation du transfert des reliques par Louis le Pieux

L’empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne, offre à l’abbaye les Évangiles de Saint-Médard de Soissons, un des manuscrits carolingiens les plus célèbres



La prison de Louis le Pieux appelé aussi Louis le Débonnaire, par E. Pingret, Musées de Soissons

 

833 Pénitence de Louis le Pieux

En guerre contre ses fils, Louis le Pieux est enfermé à Saint-Médard.


Vue des souterrains de Saint-Médard, Tavernier de Jonquières, fin XVIIIe siècle, Paris, BNF
 

841 Dédicace de la crypte

Suite aux grands travaux menés par Hilduin II, la crypte est dédicacée par le roi Charles le Chauve lors d’une grande cérémonie le 27 août 841.

   

886 Raids du roi normand en Soissonnais

Les Normands incendient et pillent l’abbaye vulnérable car « hors les murs »

   

893 Reconstruction de l’abbaye

Le roi Eudes reconstruit l’abbaye et restaure ses fortifications

 


 

Le roi empereur en son royaume.

De Philippe Auguste (1165-1223) aux temps modernes : naissance de l’État, des villes et de l’université

 

La réforme monastique de l’abbaye de Cluny vers 910, puis la réforme grégorienne à partir de 1076 permettent à l’Église de retrouver une certaine autonomie face au pouvoir royal, tout en s’appuyant sur les très influentes abbayes de Saint-Denis, Saint-Germain-des-Prés et Saint-Médard.

Au XIIIe siècle, le roi Philippe Auguste fait de son royaume, le plus puissant de la chrétienté. Paris devient sa capitale qu’il protège d’une muraille flanquée de tours. A Saint-Médard, il finance l’enceinte de l’abbaye.

Saint-Louis (1214-1270) poursuit la centralisation du pouvoir, installant une cour de justice, des inspecteurs royaux et battant monnaie d’or. Philippe IV le Bel, roi de 1285 à 1314, porte le système à son apogée. Il crée une cour des comptes et consulte en conseil des assemblées de la nation. Les fonctionnaires royaux, les « légistes » marquent la suprématie de l’institution royale. Désormais, « le roi est empereur en son royaume ». Les bases de la monarchie absolue sont posées mais des évènements défavorables, mêlant diplomatie et religion, s’enchaînent. La guerre de Cent Ans (1337-1453), la Grande Peste (1347-1352) et la crise du Grand Schisme (1378-1417) mettent fin à l’épopée fondatrice.

Mais la période la plus difficile est à venir. Les guerres de religions qui opposent catholiques et protestants dévastent les lieux de cultes. Lors de la deuxième guerre (1567-1568), Soissons est occupée pendant six mois par les troupes du prince de Condé. Les églises et abbayes sont dépouillées et vandalisées. Saint-Médard n’échappe pas à cette destruction massive et le couvent est ruiné.

 


Abbaye Saint-Médard, chapiteau d’Abraham, XIIe siècle Musées de Soissons

 

1094-1119 Abbatiat de l’abbé Raoul

L’abbé Raoul entreprend la reconstruction du monastère.

 



 

1119 Réforme clunisienne du monastère

L’abbé Geoffroy Cou de Cerf introduit la réforme clunisienne au sein de la communauté.


Abélard, Le roman de la Rose, Guillaume de Lorris et Jean de Meun, XIVe siècle
Chantilly, bibliothèque du château
 

1121 Concile de Soissons

C’est à l’occasion de ce concile qu’Abélard est assigné à résidence pendant quelques jours à Saint-
Médard.

   

1131 Dédicace de l’église par le pape Innocent II


Gautier de Coincy, « les Miracles de Nostre-Dame », 1327, Paris, BNF.

 

1193 Gautier de Coincy (1177-1236) à Saint-Médard

À 15 ans, Gautier de Coincy entre à l’abbaye où il sera prieur et grand prieur. Il est le premier grand
poète musicien du Moyen Age, auteur des Miracles de Nostre-Dame


Détail de la pierre tombale d’Aubri de Braine dégagée en 2019. Cliché Ville de Soissons

 

3 mai 1206 L’abbé Aubri de Braine décède à Saint-Médard

Sa sépulture est ouverte en octobre 2020. La hampe de la crosse, le manteau brodé et les chaussures sont conservés.

 

Épitaphe :
Ici repose l’abbé Albéric
Amoureux de la paix, fleuron de la religion et réglant les choses avec patience.
La lumière t’a ravi le 3e jour de mai alors que le Tout puissant courait depuis 1206 années.


Plan de l’intérieur de l’enceinte principale, état des lieux vers 1650. G. Nicolas
 

XIIIe siècle L’abbaye en chantier

Les bâtiments claustraux sont reconstruits et protégés par une enceinte financée par le roi Philippe
Auguste (vers 1210). L’abbaye est un grand centre intellectuel.


Vue à vol d’oiseau de l’ancienne abbaye Saint-Médard, avant 1567, Musées de Soissons
 

1567-1568 deuxième guerre de religion

Les Protestants occupent Soissons et dévastent les édifices religieux. L’église abbatiale de Saint-
Médard est ruinée.

 


 

De la lente sécularisation à l’État laïc

Afin de gratifier ses sujets méritants, le roi a le pouvoir de les nommer abbé à titre honorifique et de leur octroyer les revenus d’une abbaye : c’est le régime de la commende qui accélère le processus de sécularisation.

Les prestigieux abbés commendataires de Saint-Médard, le cardinal Jean de Lorraine, intime de François 1e, Mazarin, cardinal sans être prêtre, l’abbé de Pomponne, ambassadeur à Venise, le cardinal de Bernis, secrétaire d’État aux affaires étrangères, furent souvent, du XVIe au XVIIe siècle, des gestionnaires avisés, mais n’apportèrent rien à la vie spirituelle. Le système témoigne de la puissance économique des grandes abbayes. Une nouvelle réforme des Bénédictins instituant la congrégation savante de Saint-Maur, s’installe à Saint-Médard en 1636. L’abbaye profite alors d’une certaine aura vite remise en cause par le mouvement des Lumières au XVIIIe siècle.

La Révolution française confisque au profit de l’Etat, les biens de l’Eglise. Tous les ordres monastiques masculins et féminins sont supprimés et les religieux expulsés. Les biens des abbayes sont saisis. Saint-Médard, très délabrée, est presque entièrement rasée et ses pierres vendues en 1793.

Symbole de déchéance dans les sociétés traditionnelles, une tannerie s’installe sur les reliques des saints en 1803. Puis de nouvelles vocations se dessinent, attirées par le vaste potentiel qu’offrent les bâtiments désormais vides d’occupants. En 1840, c’est un institut pour sourds-muets qui voit le jour sur le site, préfigurant la réhabilitation de la notion de bien social. Celle-ci perdure au XXe siècle avec l’installation en 1968, dans le cadre de l’aide sociale à l’Enfance, du centre éducatif La Cordée.

 


Détail du plan ancien de la Ville de Soissons par L. Barbaran, à la fin du XVIe siècle. Société historique
de Soissons

 

1593 Démantèlement des fortifications de l’abbaye.

Les habitants du bourg sont autorisés à récupérer les matériaux pour reconstruire leur maison.

 



 

1621 Effondrement de l’église principale

Non entretenue, celle-ci s’écroule d’elle-même. Elle est reconstruite à partir de 1630..


Plan de Saint-Médard après 1568, fonds de la Congrégation de Saint-Maur, Archives nationales


 

1637 Congrégation de Saint-Maur

La Congrégation de Saint-Maur s’installe dans l’abbaye qui retrouve de l’éclat.


Projet de reconstruction de l’abbaye au XVIIe siècle, Monasticon Gallicanum, Don Germain, Paris,
BNF
 

1639 Commende du cardinal de Mazarin

Saint-Médard est la première abbaye que Mazarin reçoit en commende. Il la fait relever de ses ruines


Le grand bâtiment XVIIIe siècle, vue de Saint-Médard, XIXe siècle, collection Paul Waendendries

 

1765 construction du grand corps de logis

Ce grand édifice encore en place accueillait les appartements monastiques dotés de cheminées

   

1791 Vente aux enchères de l’abbaye

Vouée à la destruction, l’abbaye est vendue aux enchères entre plusieurs propriétaires.


Plan de Saint-Médard par Gencourt, géomètre, 1817, Paris BNF
 

1803 Rachat de la propriété

Monsieur Geslin, tanneur à Soissons, achète Saint-Médard et y aménage un parc à la mode de
l’époque.


Institut de Sourds-Muets de Saint-Médard, coll. Particulière
 

1840 institut pour sourds et muets, aveugles et orphelins.

Une partie du domaine est vendue à l’abbé Dupont qui apporte une nouvelle vocation au site.

   

1968 Association la Cordée.

Le centre éducatif la Cordée prend la suite de l’Institut.

Königsabtei Saint Médard in Soissons

Diese 4-teilige Tour bietet einen historischen Besuch der königlichen Abtei Saint-Médard de Soissons: ihren königlichen Ursprung, ihren Bau, ihre Bedeutung und Ausstrahlung, ihren Reichtum, ihren Niedergang und ihre Demontage.
Ein aufschlussreicher und bereichernder Rundgang durch die Geschichte dieser Abtei !

 

Königsabtei Saint Médard in Soissons

 

Saint Médard

Saint Médard in Soissons

Médard, der seit seiner Kindheit ein vorbildliches Leben führte, trat bereits als Jugendlicher in ein Kloster ein. Im Jahr 530 wurde er zum Bischof von Vermand und 531 von Noyon ernannt.

Sein Leben ist durch Wunderheilungen von Blinden, Tauben und Stummen durchzogen. Dies macht ihn zu einem der berühmten wundertätigen Heiligen seiner Zeit, ganz in der Tradition des Heiligen Martin. Er setzte sich für Diebe ein, die geringfügige Diebstähle begangen haben, und Gefangene wanten sich an ihn um ihre Freilassung zu erreichen. Vor allem gehen die Wunder nach seinem Tod weiter: Die Stäbchen des heiligen Médard, die aus der Tür der Basilika von Soissonne geschnitzt wurden, heilten die heftigsten Zahnschmerzen. In den Jahrhunderten nach seinem Tod wurde er angebetet, um für eine gute Ernte zu sorgen, denn "wenn es am Tag des Heiligen Médard (8. Juni) regnet, regnet es vierzig Tage später".

König Clotaire I., Sohn Chlodwigs, und Königin Radegonde gehörten zu den Verwandten des Bischofs von Noyon. Er starb, versprach Clotaire, eine Basilika über seinen sterblichen Überresten errichten zu lassen. Der Leichnam wurde 561 in die Nähe von Soissons gebracht: Im Dorf Crouy kam der Sarg plötzlich am rechten Ufer der Aisne zur Ruhe und ergab damit den Standort der zukünftigen Basilika.

Diese Episoden, die aus dem Leben des Heiligen begründeten den Ruf der zukünftigen Abtei, und zeigt auch die Rolle der merowingischen Könige beim Bau dieses dynastischen Mausoleums. Die Anwesenheit der Reliquien in Soissons weckte eine wahre Begeisterung, so dass Pilger in großer Zahl kamen, um dem Leichnam des Heiligen so nahe wie möglich zu sein. Ein Höhepunkt ist an seinem Festtag dem 8. Juni. Viele von Medards Reliquien sind im Norden des ehemaligen fränkischen Königreichs verstreut: ein Zahn in Tournai (Belgien), sein Kiefer in Jodoigne (Belgien), In Frankreich gibt es zahlreiche Kirchen, die dem Heiligen Médard (oder Mard) geweiht sind, allein in der Diözese Noyon sind es 40.

 

Der Heilige Médard in der Krypta

Während der Herrschaft Karls des Kahlen wurde der Leichnam des Heiligen Medard in einem steinernen Sarkophag in der Krypta an der Apsis der Kirche aufbewahrt. Dieser Teil der Abteikirche ist so breit wie die Kirche, die über ihm errichtet wurde. Ein langer Quergang führt zu drei Kapellen im Osten und drei tiefen Gewölben im Westen. Um zum Grab des Heiligen Médard und den Gräbern von Clotaire und Sigebert zu kommen, ist es notwendig, durch den Quergang zu gehen, der über das Querschiff im Obergeschoss der Kirche zugänglich ist.

Eine andere Quelle weist darauf hin, dass die sterblichen Überreste des heiligen Bischofs in einem Schrein aus weißem Elfenbein beigesetzt wurden, der mit vergoldeten Gold- und Silberverzierungen geschmückt war und im Chor über dem Altar hing.

Im dreizehnten Jahrhundert wurde Le Pas de Dieu, ein Stein mit dem Abdruck eines Fußes, zu den vorhandenen Reliquien hinzugefügt. Für einige kam es aus dem Ölgarten. Für die Mönche von Saint-Médard war es tatsächlich der Fuß ihres Schutzpatrons. Der Fußabdruck soll 1567 bei der Plünderung der Stadt durch die Protestanten zerstört worden sein. Aber der Stein mit dem heiligen Fußabdruck, blieb erhalten und wurde auf einen Sockel am Ende des zentralen Gewölbes aufgestellt. Noch vor der Französischen Revolution war der Stein dort ausgestellt.

 


 

 Die Abtei Saint-Médard im Zeitalter der Wanderkönige

Die Franken, die zugleich Jäger, Krieger aber auch gute Strategen waren, beschloßen, sich am Rande von großen Wäldern niederzulassen. Dadurch verlagerte sich die Macht von den gallo-römischen Städten auf die großen ländlichen Bereiche. Chlothar I. (ca. 498 – 561), einer der vier Söhne Chlodwigs, schloss viele davon in der Nähe von Soissons zusammen, wodurch er weltliche Macht und Autorität des Himmels verband.

Nach dem Sieg Chlodwigs über die Westgoten im Jahre 496 und seiner Bekehrung zum Katholizismus, unter dem Einfluß von Königin Chlotilde, festigte die Kirche die fränkische Vorherrschaft über Gallien.

Zur gleichen Zeit breitete sich in der allgemeinen Kultur der Reliquienkult aus, als Folge der Suche nach äusserlichen Zeichen. Die Umbettung der Gebeine des Heiligen Medardus in die Nähe von Soissons führte zur Errichtung eines Mausoleums, das bald zur Basilika wurde.

Eine fränkische Königin, die Heilige Bathilde (ca. 630 – 680), Tochter eines Sklaven, spielte eine entscheidende Rolle bei der Vereinheitlichung der religiösen Praktiken. Sie brachte die großen Abteien des Königreichs, allen voran Saint-Médard, dazu, die Mönchsregel des Heiligen Benedikt anzunehmen.

Frauen hatten in der kriegerischen Gesellschaft der Merowinger eine herausragende Stellung. Insbesonders waren sie befähigt, das Königreich zu gleichen Teilen an ihre Kinder weiterzugeben. So wurden die Königinnen Fredegunde und Brunichild, die jeweiligen Ehefrauen der Könige Chilperich I. und Sigisbert I., Auslöser und Akteure endloser Bruderkämpfe

 


 

Der Mythos vom römischen Kaiserreich : Die karolingische Renaissance

Unter der Herrschaft des “guten Königs Dagobert” findet ein Dynastiewechsel statt. Die Pippiniden, eine hochangesehene fränkische Familie, übernehmen nach und nach die Macht der Merowinger. Im Jahr 687, übernimmt Pippin von Herstal als Hausmeier die wirkliche Macht.

732, gelingt es Karl Martell (“Karl dem Hammer”) in Poitiers das Ansehen der Dynastie zu bewahren indem er die Invasion der Araber zurückschlägt. Sein Sohn, Pippin der Kurze, wird 751 mit Unterstützung des Papstes zum König gewählt und in Soissons durch die fränkischen Bischöfe auf den Thron erhoben. Sein Enkel, Karl der Große, vollendet den kaiserlichen Mythos indem er im Jahre 800 den Titel “Kaiser des heiligen römischen Reiches” annimmt. Nach dem Papst erkennt auch der Kaiser von Ostrom Karl den Großen im Jahre 813 unter diesem Titel an.

Der Begriff „karolingisch“ bezieht sich auch auf die intensive politische und kulturelle Tätigkeit dieser Zeit. Es entstehen zahlreiche Kathedralen und Klöster, die Kunst steht in Blüte. Durch das literarische Vermächtnis der Antike und die Abschrift der Texte glänzt die palatinisch imperiale Schule intellektuell.

Die Karolinger sind zudem auch Kriegsherren, die sich die Einnahmen der Klöster angeeignet haben. Saint-Médard entgeht diesem Prozess teilweise. Von 823 bis 860 entstammen die Äbte von Saint-Médard aus königlichen und aristokratischen Familien. Hilduin der I., Abt bis zum Jahre 830, vereinigt somit die Einkünfte von Saint-Denis und Saint-Germain-des-Prés. Karleman, Sohn von Kaiser Karl dem Kahlen, wird der erste weltliche Abt.

Die zentrale Macht der Karolinger zerfällt mit dem Aufkommen des Feudalismus. Die Abtei von Saint-Médard bemüht sich, in die Zuständigkeit des Papstes zu gelangen um diesem Niedergang zu entgehen.

 


 

Der König als Kaiser in seinem Reich

Von Philipp II. (1165-1223) bis zur Moderne : Entstehung des Staates, der Städte und der Universität

Die klösterliche Reform der Abtei von Cluny gegen 910 und die anschließende gregorianische Reform ab 1076 ermöglichen der Kirche, erneut eine gewisse Eigenständigkeit gegenüber der königlichen Macht zu erlangen, wobei sie sich auf die sehr einflussreichen Abteien von Saint-Denis, Saint-Germain-des-Prés und Saint-Médard abstützt.

Im 13. Jahrhundert macht König Philipp II. (Philippe Auguste) sein Königreich zum mächtigsten Reich der christlichen Welt. Paris wird die Hauptstadt und wird durch die Erbauung einer Stadtmauer geschützt. In Saint-Médard finanziert Philipp II. die Aussenmauer der Abtei.

Ludwig der Heilige (Saint-Louis, 1214-1270) verfolgt die Zentralisierung der Macht weiter indem er einen Gerichtshof gründet, königliche Inspekteure einsetzt und Goldmünzen prägen lässt. Philipp der Schöne (Philippe Le Bel), König von 1285 bis 1314, führt das System zum Höhepunkt. Er schafft einen Rechnungshof und lässt sich von „Versammlungen der Nation“ beraten. Die königlichen Behörden, mit ihren Rechtsgelehrten, bilden die Vorherrschaft der königlichen Einrichtung. Von nun an ist „der König Kaiser in seinem Königreich“. Die Grundlagen der absoluten Monarchie sind gegeben. Ungünstige Ereignisse im Bereich der Diplomatie wie auch der Religion reihen sich aneinander. Der hundertjährige Krieg (1337-1453), die große Pest (1347-1352) und das große Schisma (1378-1417) machen der Gründerzeit ein Ende.

Die schwierigste Zeit steht allerdings noch bevor. Die Religionskriege, während denen sich Katholiken und Protestanten bekämpfen, verwüsten die Kultstätten. Im zweiten Religionskrieg (1567-1586) wird Soissons während sechs Monaten von den Truppen des Fürsten von Condé besetzt. Die Kirchen und Abteien werden geplündert und verwüstet. Saint-Médard entgeht dieser Massenzerstörung nicht, und das Kloster wird zu Grunde gerichtet.

 

 


 

Von der langsamen Säkularisation bis zum weltlichen Staat

Um seine verdienstvollen Untertanen zu belohnen kann der König sie zum ehrenamtlichen Abt ernennen und ihnen die Einnahmen eines Klosters zukommen lassen : die Kommende ist es, die den Prozess der Säkularisation beschleunigt.

Die angesehenen Äbte von Saint-Médard, der Kardinal Hans von Lothringen, ein Vertrauter von Friedrich des I., Mazarin, Kardinal, der kein Priester war, der Abt von Pomponne, Botschafter in Venedig, der Kardinal von Bernis, Staatssekretär für Auswärtige Angelegenheiten, waren zwar oft vom XVI. bis XVII. Jahrhundert kluge Verwalter, trugen aber nicht zum geistlichen Leben bei.

Das System zeugt von der ökonomischen Macht der großen Abteien. Eine neue Reform der Benediktiner gründet die hochgelehrte Kongregation von Saint-Maur und lässt sich 1636 in Saint-Médard nieder. Somit profitiert das Kloster von einer gewissen Aura, die anschließend schnell wieder durch die Aufklärung im 18. Jahrhundert in Frage gestellt wird. Die französische Revolution beschlagnahmt die kirchlichen Güter zu Gunsten des Staates. Alle Männer- und Frauenorden werden geschlossen, und die Ordensbrüder und Nonnen werden verjagt. Die Güter der Abteien werden beschlagnahmt. Die Abtei Saint-Médard ist sehr heruntergekommen und wird fast vollständig zerstört. Die Steine werden 1793 verkauft. Als Zeichen des Niedergangs innerhalb der traditionellen Gesellschaften wird 1803 eine Gerberei auf den Gebeinen der Heiligen errichtet. Dann zeichnen sich für Saint-Médard neue Bestimmungen ab, angeregt von dem grossen Potential der nunmehr ungenutzten Bauten. Im Jahre 1840 entsteht ein Institut für Taubstumme, was eine Wiederherstellung des Sinns für Soziales in der Gesellschaft ankündigt. Dies setzt sich im XX. Jahrhundert fort mit der Einrichtung der Erziehungsstätte „La Cordée“ im Jahre 1968 im Rahmen der Kindersozialhilfe.

 

Royal Abbey of Saint Médard in Soissons - A Journey through Time

Four descriptive panels offer the visitor to the Royal Abbey of Saint-Médard a journey through time, from its royal origins, building history, importance, influence, and wealth to its decline and dismantling – a journey that illuminates the rich past of this great abbey.

 

The Royal Abbey of Saint Médard in Soissons

 

Saint Médard

Saint Médard in Soissons

Known for having led an exemplary life from childhood on, Médard took orders at a young age and was named bishop of Vermand about 530 and of Noyon in 531.

His lifelong miraculous healing of the blind, deaf, and mute made him one of the most celebrated holy healers of his time, in the tradition of Saint Martin. He inteceded on behalf of petty thieves, and prisoners invoked him in the hopes of gaining their freedom. Above all, his miracles continued posthumously. Bits of wood cut from the door of his Soissons basilica cured the most severe dental pain. For centuries after his death, his intercession was sought for a good harvest, since, as the saying goes, “If it rains on the day of Saint Médard (8 June), it will rain forty days later.”

Clotaire I and his queen Radegund were among those close to the bishop of Noyon. At Médard’s death, Clotaire vowed to build a basilica around his tomb. As his coffin neared Soissons in 561, it suddenly halted on the right bank of the Aisne, in the neighborhood of Crouy, thus marking the site for the basilica. This event, recounted in many hagiographies of the saint, established the renown of the future abbey, as well as underscored the role of the Merovingian kings in the construction of this dynastic mausoleum.

The presence of Saint Médard’s relics in Soissons excited great fervor, with pilgrims flocking to the tomb, especially on his feast-day of 8 June. This inevitably resulted in the wide dissemination of his relics throughout the Frankish kingom to the north: a tooth in Tournai, Belgium; his jaw in Jodoigne, Belgium; a leg bone in Noyon, and so forth. Churches dedicated to Saint Médard, or Saint Mard, are everywhere in France, forty of them in the diocese of Noyon alone.

 

Saint Médard in the Crypt

In the reign of Charles the Bald, Saint Médard’s remains lay in a stone sarcophagus in the crypt built beneath the apse of the church. As wide as the apse, the crypt had a long transverse corridor, with three chapels opening off it to the east and three deep vaults to the west. A corridor led down from the transept to the crypt and the tombs of Saint Médard, Clotaire I, and Sigebert.

Another source indicates that the saint’s remains were later placed in an ivory reliquary ornamented with gold and gilded silver, which was suspended in the choir, above the altar.

In the 13th century, the Pas de Dieu, a stone bearing a holy footprint, joined the crypt’s other relics. While some thought the stone came from the Mount of Olives, the monks of Saint-Médard believed it bore the footprint of their patron saint. During the Protestant sack of Soissons in 1567, the impression was effaced, but the stone itself still stood on its pedestal at the rear of the central vault, on the eve of the French Revolution.

 


 

The Age of the Tribal Kings

It was at the forest’s edge that the Franks, hunters and warriors, as well as savvy strategists, decided to settle. Their authority thus spread from the Gallo-Roman city to include vast rural domains. Clotaire I (ca. 498–561), one of Clovis’s four sons, unified many of those around Soissons, melding earthly and heavenly authority. Indeed, following Clovis’s victory over the Visigoths in 496 and his conversion to Christianity under the influence of Queen Clothilde, the Church buttressed the Franks’ dominion over Gaul.

At the same time, popular culture in search of visible manifestations embraced the cult of relics. So it was that the transfer of Saint Médard’s remains to a site opposite Soissons inspired the construction of a mausoleum, soon elevated to the status of basilica.

A Frankish queen, Saint Bathilde (ca. 630–680), daughter of an enslaved person, played a decisive role in the unification of religious practices by imposing the Benedictine Rule on the kingdom’s great abbeys, prime among them Saint-Médard.

Royal women enjoyed an eminent position in the warrior Merovingian society, dividing their kingdoms equally among their offspring. As a result, Queens Fredegonde and Brunehaut, spouses respectively of Chilperic I and Siegebert I, initiated and were major figures in interminable fratricidal conflicts.

 


 

The Mystique of the Roman Empire: The Carolingian Renaissance

In the reign of “Good King” Dagobert, we see dynastic change. The Pepins, an illustrious Frankish family, had been chipping away at Merovingian power. In 687, Pepin of Herstal became Mayor of the Palace, and the de facto ruler.

In 782 at Poitiers, Charles Martel enhanced his family’s prestige by stopping the Arabs’ northward advance into France. Finally in 751, with papal support, his son, Pepin the Short, was elected king and crowned at Soissons by the Frankish bishops. His grandson, Charlemagne, promoted the mystique of the Roman Empire, assuming in 800 the title of Emperor of the West. In 813, the Roman Emperor of the East, following the pope, formally acknowledged Charlemagne as his occidental counterpart.

The term “Carolingian” refers to the political and cultural dynamism of the period. Cathedrals and abbeys sprang up throughout the region; the arts flourished. Thanks to its copying of classical literary texts, the imperial Palatine School became a brilliant intellectual center.

But the Carolingians also waged war, for which they appropriated revenues from the abbeys. Saint-Médard avoided this to a certain extent. From 823 to 860, its abbots were the clergymen scions of royal and aristocratic families. Hilduin I, abbot of Saint-Médard until 830, for instance, simultaneously held the offices of abbot of Saint-Denis and Saint-Germain-des-Près. Carloman, son of the emperor Charles the Bald (d. 877), followed suit, serving as abbot of Saint-Médard and elsewhere.

With the rise of feudalism, centralized Carolingian power waned. To stem this slow decline, the Abbey of Saint-Médard sought to position itself under the aegis of the pope.

 


 

The King as Emperor in His Kingdom

From Philip Augustus (1165–1223) to modern times: The birth of the State, cities, and the university.

The Cluniac monastic reforms around 910 and the Gregorian reforms from 1076 on enabled the Church to regain a certain measure of autonomy in the face of royal power, thanks to the very influential abbeys of Saint-Denis, Saint-Germain-des-Près, and Saint-Médard.

In the 13th century, King Philip Augustus’s kingdom was the most powerful in Christendom. Paris became his capital, which he protected with a wall and flanking towers. At Saint-Médard, he financed construction of the abbey’s enclosure walls. Louis IX (1214–1270) continued to centralize power, establishing a royal judiciary and inspectors, and minting gold coinage. Under Philip the Fair, king from 1285 to 1314, these efforts reached their apogee. He created a finance department and consulted with a national assembly. Royal administrators, or “legists,” reflect the supremacy of the crown.

From now on, “the king was emperor in his kingdom.” The foundations for absolute monarchy had been laid, but an unfavorable combination of historical and religious events hindered its development. The Hundred Years War (1337–1453), the Black Death (1347–1352), and the crisis of the Great Schism (1378–1417) mark the end of this formative period.

But the most challenging times were yet to come. The Wars of Religion, which pitted Catholics against Protestants, devastated religious institutions. During the second war (1567–1568), Soissons was occupied for six months by the Prince of Condé’s troops. Churches and abbeys were despoiled and vandalized. Saint-Médard did not escape this massive destruction, and the monastery was left in ruins.

 


 

From gradual secularization to the fully secular State

To reward deserving subjects, the king had the power to name them honorific abbots and to grant them an abbey’s revenues: this practice in commendam accelerated the process of secularization. The best-known commendatory abbots of Saint-Médard – Cardinal Jean de Lorraine, confidant of François I; Mazarin, Cardinal without being a priest; the Marquis de Pomponne, ambassador to Venice; Cardinal de Bernis, foreign secretary – were often, from the 16th to the 17th centuries, shrewd managers, but added nothing to the abbey’s spiritual life. This system attests to the economic might of the great abbeys. In 1636, the latest Benedictine reform, initiated by the scholarly Congregation of Saint-Maur, was instituted at Saint-Médard. The abbey thus enjoyed a certain cachet, soon to be challenged by the Enlightenment movement of the 18th century.

The French Revolution confiscated Church property for the benefit of the State, suppressing all the monastic orders and expelling both monks and nuns. Abbey holdings were seized. Saint-Médard, very dilapidated, was almost entirely razed and the stones sold in 1793.

Symbol of the collapse of traditional societal values, a tannery was built in 1803 over the relics of saints. Then new operations were drawn to the site, attracted by the vast potential its now-vacant buildings offered. In 1840, an institute for the deaf-mute was founded there, prefiguring a return to the notion of good works, which endures to the present, with the installation of the educational center La Cordée, under the auspices of the Child Welfare social services department.

 

 

 

 

Parcours historique

Ce parcours en 5 panneaux propose une visite historique de l'abbaye royale Saint-Médard de Soissons : son origine royale, sa construction, son importance et rayonnement, ses richesses, son déclin et démantèlement. 
Un parcours éclairant et enrichissant sur l'histoire de cette abbaye ! 

 

The Royal Abbey of Saint Médard in Soissons (English)

  • Saint Médard
  • The Age of the Tribal Kings
  • The Mystique of the Roman Empire: The Carolingian Renaissance
  • The King as Emperor in His Kingdom
  • From Gradual Secularization to the Fully Secular State

Access the full translation

 

Königsabtei Saint Médard in Soissons (Deutsch)

  • Saint Médard
  • Die Abtei Saint-Médard im Zeitalter der Wanderkönige
  • Der Mythos vom römischen Kaiserreich : Die karolingische Renaissance
  • Der König als Kaiser in seinem Reich
  • Von der langsamen Säkularisation bis zum weltlichen Staat

Zugriff auf die vollständige Übersetzung

 

Abbaye Royale Saint Médard (Français)

  • Saint Médard
  • Au temps des rois nomades
  • Le mythe de l'Empire romain : la renaissance carolingienne
  • Le roi empereur en son royaume
  • De la lente sécularisation à l'État laïc

Accéder au texte complet

 

Informations :     
Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine, Abbaye Saint-Jean-des-Vignes
Tél. : 03 23 93 30 56